Bonjour à tous, voici la revue de presse du Comité Citoyen Vigie-Gaz Drummond.
Préparez-vous il y a beaucoup d'activitées qui s'en viennent et des actions à faire!
Je veux souligner le moratoire symbolique adopté à St-Edmond et St-Bonaventure.
Qui s'ajoute à cette belle liste synthèse de résolution ( Oui,Louys va la mettre à jour ).
http://www.regroupementgazdeschiste.com/2/files/synthese-de-resolutions-2010-2011.pdf
Bonne lecture
Mylène Bolduc
Responsable Comité Vigie-Gaz Drummond
vigiegazdrummond@gmail.com
_________________________________________________________________
Revue de presse 20 septembre 2011 Vigie-Gaz Drummond
Communiqué de presse C.I.R.G.S.V.S.L. Sujet la nomination de François Tanguay et le comité de ÉES
Surfez sur ce site qui est notre site officiel et il y a une multitudes d'informations des plus utiles.
http://regroupementgazdeschiste.com/2/
Voyage en Penssylvanie, nous sommes rendu aux nombres de 42 personnes dont 5 de Drummondville
Voici le blogue de Pierre Bluteau
http://voyageenpennsylvanie.blogspot.com/
Parlant de blogue voici le notre Vigie-Gaz Drummond
http://vigiegazdrummond.blogspot.com/
Concernant la réunion Interrégionnal du 18 sept.
http://www.journalexpress.ca/Societe/Environnement/2011-09-19/article-2753229/Des-citoyens-pourraient-aller-jusqu’a-la-desobeissance-civile/1
Émission Découverte du 18 sept. Les Fuites des puits ( j'ai été un peu déçue, mais ce n'est que mon opinion... c'est comme minimiser et normaliser les fuites...encore la manipulation de rendre le tout socialement acceptable)
http://www.tou.tv/decouverte/S2011E02
13 sept. L'industrie et le gouvernement complotent dans notre dos
http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/2011/09/gaz-de-schiste-des-gouvernements-et.html
14 sept. Le Comité citoyen de verchères écrit une lettre d'opinion dans leur journal local
( à refaire ici )
http://monteregieweb.com/main+fr+01_300+Gaz_de_schiste_pourquoi_dire_non_a_son_exploitation_sur_nos_terres.html?JournalID=1&ArticleID=718762
14 sept. Les gazières ont connu une année en dent de scie au Québec ( Tant mieux !!! )
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201109/13/01-4447384-junex-gastem-et-questerre-ont-connu-une-annee-en-dents-de-scie-au-quebec.php
14 sept. Talisman a financé une étude sur les changement climatique ( Curieux je suis pas surprise)
http://www.radio-canada.ca/regions/alberta/2011/09/14/005-talisman-financement-programme-changements-climatiques.shtml
16 sept. Questerre engage M.Boisclair
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2011/09/20110916-074933.html
17 sept. On parle et médiatise de plus en plus notre voyage en Pennsylvanie
http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/dossiers/gaz-de-schiste/201109/17/01-4448765-visite-au-pays-des-gaz-de-schiste.php
17 sept. La table ronde sur les énergies vertes du 10 sept. dernier à Mont Saint-Hilaire
http://monteregieweb.com/main+fr+01_300+Energie_verte_un_potentiel_energetique_a_connaitre_et_a_developper.html?JournalID=28&ArticleID=720220
Voici leur blogue
http://www.otterburnschiste.blogspot.com/
Blogue des Amis du Richelieu ( toujours aussi riche en informations, Bravo !)
Les gaz de schsite et les problèmes de santé
http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/2011/09/gaz-de-schiste-des-problemes-de-sante.html
Film choc de Josh Fox sur les sables bitumineux
http://naturealerte.blogspot.com/2011/08/30082011josh-fox-le-realisateur-du-film.html
Primeur Documentaire de Richard Desjardins TROU-STORY
http://www.cyberpresse.ca/videos/arts/201109/17/46-1-exclusif-le-nouveau-document-choc-de-desjardins.php/1a69ed73020b4056b0764fc01f263495
Vidéo un peu humoristique de nos voisin français et leur collectif citoyen
http://www.youtube.com/watch?v=GngPHadtoKc
Vous savez qu'un pipeline passe sur nos terres présentement Pipeline Saint-Laurent
mais qu'en sera-t-il lors des puits de gaz de schiste et de leur raccordement ?
Un article de nos Amis Du Richelieu
http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/2011/08/gazoducs-les-perils-den-avoir-chez-soi.html
Voici deux photos que j'ai prise à Saint-Majorique qui sera une station de pompage à mi-chemin du tracé
Pour aller plus loin
Connaissez-vous La Truite Masqué mais bien informé ? Un scientifique de renom se trouve derrière le masque... saurez-vous trouver ?
Je vous mets l'article et je vous invite pour ceux qui ont facebook à aimer sa page
http://www.facebook.com/#!/note.php?note_id=206456479410352
Des réponses scientifiques à quelques questions parmi les plus communes (d'autres suivront)
par la truite masquée - mais bien informée, lundi 15 août 2011, 08:55
1) La pertinence de la solution Gaz de Schiste VS Charbon.
A l'origine de l'industrie du gaz, le fait que la COMBUSTION du méthane dégage moins de CO2 que la COMBUSTION du charbon; vrai en labo certes. C'est un débat utile aux USA qui ont beaucoup de centrales au charbon vieillissantes pour produire de l'électricité; rien de ça au Québec. Mais aux USA donc cette prétention a fait naître les beaux jours du gaz de schiste, et même le plus aberrant, amalgamer gaz de schiste et gaz naturel produit de façon conventionnelle et le présenter comme "un pont vers des énergies plus vertes"*. C'était sans compter sur toutes les étapes requises pour produire et emmener le combustible aux centrales. L'étude scientifique ci-dessous donne les vraies valeurs; en tenant compte de toute la difficulté pour l'extraire, le gaz de schiste pollue PLUS que le charbon, pourtant déjà un très gros pollueur:
Étude des chercheurs de l'Université Cornell
"Compared to coal, the footprint of shale gas is at least 20% greater and perhaps more than twice as great on the 20-year horizon and is comparable when compared over 100 years." tiré de l'études des chercheurs de Cornell University.
2) La pollution des nappes de surface: "C'est impossible, car nous fracturons le shale seulement en grande profondeur, bien loin sous les nappes d'eau potable. Il y a toujours plus de 1000 m de roc imperméable existe entre les deux" dit l'industrie.
M. Binnion président de Questerre écrit aussi qu'avant même de forer au Québec "À plusieurs endroits, et en particulier dans les basses-terres du Saint-Laurent, il est commun de retrouver du gaz thermogénique à la surface et dans l’eau de consommation."
Faudrait que l'industrie se branche: la deuxième déclaration contredit la première. Si dans les conditions naturelles, des fractures amènent du méthane de l'Utica jusqu'en surface en quelques endroits isolés, c'est donc la preuve que la supposée barrière de 1000m de roc imperméable, n'est pas imperméable. Qu'elle le sera encore moins, quand tout le shale sera recoupé de millions de nouvelles fracturations. Ces anciennes voies + les nouvelles vont tout autant, et bien plus, démontrer que les 1000 m de roc entre l'Utica et les nappes NE SONT PAS une barrière étanche.
Faudrait-il ressusiter Evis, M. Binnion pour qu'il vienne vous expliquer cette évidence?
3) Les liens entre fracturation hydraulique et les contaminations des nappes phréatiques, n'ont été démontrés par aucune étude selon l'EPA. C'est en regardant la question à la façon d'un avocat* qu'on arrive en effet à cette affirmation. La fracturation hydraulique est une opération qui se situe dans le temps juste après la construction du forage et avant son exploitation commerciale. Cette opération prends cinq à dix jours tout au plus, et on annonce déjà des techniques plus rapides encore, qui vont réduire ce temps à quelques jours.
La période d'injection sous haute pression est donc extrèmement courte, et pendant cette période on a pas pu encore observer en même temps en surface des effets. Mais ces effets, bien réels, vont prendre plus de temps que quelques jours ou quelques semaines à se manifester. Ça l'industrie le sait, mais n'en parle pas. Elle se limite à ce fait très pointu: on a fait de la fracturation et plus haut dans les nappes on a pas observé, ni démontré d'effets. C'est très très court comme approche et c'est surtout très baisé.
Seulement 40 % des eaux de fracturation sont remontées en surface pendant cette opération; donc plus de 60% demeurent dans les fractures créées dans le shale. Mais avec le temps, d'autres volumes de ces eaux vont remonter vers les nappes de surface. Dans les conditions naturelles, la circulation souterraine dans le shale est extrêmement lente et se mesure à l'échelle de milliers d'années. Avec la fracturation artificielle, elle est de beaucoup accélérée et l'échelle de temps devient des années ou décennies. Mais ce n'est pas instantané; en quelques jours, on n'observe pas d'effet. Cela ne veut pas dire qu'il n'y en aura pas.
Juste après la période où on crée des fortes pressions, on fait l'inverse: pendant les années qui suivent, pendant l'extraction, la pression est au contraire abaissée au minimum. Il y a peu de chance que l'eau contaminée monte vers la surface, car l'écoulement se fait en sens inverse, vers les fractures dans le shale en profondeur. Donc là aussi pendant l'extraction, on ne constatera pas sans doute les effets néfastes. Les exploitants savent cela aussi.
Après la fin de l'exploitation, dans les puits abandonnés, la pression remontera et là, la circulation reprendra. Cela demandera quelques années, peut-être décennies, mais les effets néfastes vont bel et bien alors affecter les nappes. Cela aussi les compagnies le savent. Ils savent aussi que la loi actuelle leur permettra cependant de ne plus être propriétaires responsables des puits bien avant ce moment là. Quand ces effets vont devenir généralisés, elles seront "loin" ! Ce sera à peu près impossible de les poursuivre et démontrer leur responsabilité sur cette échelle de temps. Les profits seront encaissés depuis longtemps.
Donc si on a pas vu de lien entre fracturation hydraulique et contamination des nappes, c'est uniquement parce qu'on n'a pas étudié le phénomène sur son cycle complet, comme cela devrait se faire. L'affirmation du début serait équivalente dans le domaine médical à dire, juste après la commercialisation de la cigarette: Il n'y a pas de lien entre le fait de fumer et la santé, car on a pas observé de cancer du poumon PENDANT que les premiers fumeurs s'en allumaient une bonne!
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* Je veux dire pointue, légaliste et très peu scientifique. Mes excuses aux avocats des compagnies gazières, mais en hydrogéologie, vous n'y connaissez rien
mardi 20 septembre 2011
mardi 13 septembre 2011
My Very First Frack
Lors de l'interrégionnal de février on avait eu la visite du militant anti-gaz de schiste Will Koop.
Résidant de la Colombie-Britannique, il est millitant depuis plus de 8 ans. Il nous avait présenté une vidéo de My Very First Frack. Je profite donc de ce blogue pour vous partager cette vidéo et vous faire une diée de ce qui se passe dans l'Ouest Canadien à l'abris des regards. Si je me souviens bien ça lui prennait entre 8 et 10 heures de routes forestières pour se rendre au plus grand site de forrage. Pour moi aussi ça avait été My Very First Frack !!! En serat-il de même pour vous ?
Monsieur Will Koop lors de sa visite chez-nous avait été invité au Parlement d'Ottawa pour débattre de la question. Notre ancien député Monsieur Roger Pommerleau avait eu la chance de questionner ce dernier en tant que partie de l'opposition à l'environnement.
Je vous partage donc le lien vers le site de Monsieur Will Koop
http://www.bctwa.org/FrackingBC.html
Vous trouverez le rapport traduit par Les Amis Du Richelieu sur leur blogue au lien suivant:
Mis en ligne le 13 sept.
Et pour aller plus loin vous pouvez consulter ici la période de questions en chambre parlemantaire
au point 1635 vous trouverez la partie de M. Koop ( extrait tiré du lien suivant )
http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?DocId=4928519&Language=F&Mode=1&Parl=40&Ses=3#T1635
Voici sa présentation et un EXTRAIT de la prériode de questions:
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Résidant de la Colombie-Britannique, il est millitant depuis plus de 8 ans. Il nous avait présenté une vidéo de My Very First Frack. Je profite donc de ce blogue pour vous partager cette vidéo et vous faire une diée de ce qui se passe dans l'Ouest Canadien à l'abris des regards. Si je me souviens bien ça lui prennait entre 8 et 10 heures de routes forestières pour se rendre au plus grand site de forrage. Pour moi aussi ça avait été My Very First Frack !!! En serat-il de même pour vous ?
Monsieur Will Koop lors de sa visite chez-nous avait été invité au Parlement d'Ottawa pour débattre de la question. Notre ancien député Monsieur Roger Pommerleau avait eu la chance de questionner ce dernier en tant que partie de l'opposition à l'environnement.
Je vous partage donc le lien vers le site de Monsieur Will Koop
http://www.bctwa.org/FrackingBC.html
Vous trouverez le rapport traduit par Les Amis Du Richelieu sur leur blogue au lien suivant:
Mis en ligne le 13 sept.
Gaz de schiste - des gouvernements et l'industrie complotent sur notre dos
http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/2011/09/gaz-de-schiste-des-gouvernements-et.htmlEt pour aller plus loin vous pouvez consulter ici la période de questions en chambre parlemantaire
au point 1635 vous trouverez la partie de M. Koop ( extrait tiré du lien suivant )
http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?DocId=4928519&Language=F&Mode=1&Parl=40&Ses=3#T1635
Voici sa présentation et un EXTRAIT de la prériode de questions:
Puis-je demander aux témoins et aux députés de s'installer?
Notre deuxième groupe de témoins est composé de Will Koop, coordonnateur, British Columbia Tap Water Alliance, de Timothy Wall, président de Apache Canada, et de Natalie Poole-Moffatt, gestionnaire, Affaires publiques et gouvernementales.
Soyez tous les bienvenus. J'ai très hâte d'entendre vos exposés.
Nous allons respecter la liste qui figure à l'ordre du jour. Nous entendrons d'abord Will Koop, coordonnateur, British Columbia Tap Water Alliance.
Monsieur Koop, vous disposez de sept minutes.
M. Will Koop (coordonnateur, British Columbia Tap Water Alliance):
Merci beaucoup. Bonjour. Je vous remercie de me donner l'occasion de comparaître devant vous.
Je m'appelle Will Koop. Je suis chercheur et auteur de nombreux rapports et d'un livre sur la protection des sources publiques d'eau potable en Colombie-Britannique.
Il y a un an, j'ai créé un site Web appelé « Stop Fracking British Columbia » quand j'ai commencé à enquêter sur les sociétés énergétiques du Nord-Est de la Colombie-Britannique qui utilisent d'énormes quantités d'eau douce pour la fracturation hydraulique liée aux gisements de gaz de schiste. Même si l'eau est un élément fondamental de la fracturation, il ne s'agit que de l'une des nombreuses préoccupations environnementales et sociales.
Les sites d'exploitation du gaz de schiste de Colombie-Britannique sont bien loin d'où je vis. Il faut 18 heures de voiture à partir de Vancouver seulement pour arriver aux limites extérieures des vastes zones énergétiques et aux sociétés d'énergie internationales. J'ai visité cette région à deux reprises, en mai et en septembre 2010.
Par la suite, j'ai préparé trois rapports qui portent sur la dynamique de ces enjeux. Il s'agit des rapports suivants: « The World's Biggest Experimental Frack Job! », qui concerne Apache Canada; « 24/7 Less Peace in the Peace », qui concerne Talisman Energy; et « Encana's Cabin Not So Homey », qui porte sur la question des effets cumulatifs. De plus, j'ai produit deux vidéos YouTube intitulées « My Very First Frack » et « The Komie Commotion ».
Des Québécois préoccupés par la question de l'exploitation des gaz de schiste ont traduit en français sur leurs blogues mon rapport sur les effets cumulatifs ainsi que les vidéos.
Le commissaire de la B.C. Oil and Gas Commission, notre organisme de réglementation provincial, a déclaré devant le comité le 14 décembre que les conséquences environnementales et sociales de l'exploitation des gaz de schiste dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique sont examinées de façon « responsable » et sécuritaire. Je suis ici pour vous affirmer le contraire.
Par exemple, dans mon rapport intitulé « Encana's Cabin Not So Homey », j'ai décrit comment la course à l'exploitation du gaz de schiste non renouvelable de la Colombie-Britannique a lieu sans que l'on mène d'études sur les effets environnementaux cumulatifs: « La course à l'exploitation du gaz de schiste au Nord-Est de la Colombie-Britannique deviendra et restera sans aucun doute l'un des plus grands enjeux en matière de planification environnementale et publique pour les Premières nations, la province, les districts régionaux, les organismes de réglementation, les collectivités et les habitants. » Étant donné que la réglementation est soit inexistante, soit de moins en moins stricte, l'exploitation de ces gisements peut être considérée comme un échec social et politique.
J'ai inclus la citation suivante, contenue dans un rapport du ministère de l'Environnement datant de 1986, qui résume très bien ce que le gouvernement de la Colombie-Britannique a négligé de faire: « La planification stratégique précède la vente des droits pétroliers ». Cela permet de garantir que toutes les parties concernées sont au courant des inquiétudes et des contraintes associées à l'exploitation dans une certaine région avant qu'on propose de faire l'exploitation.
En 1991, le ministère de l'Environnement a publié un rapport exhortant le gouvernement à effectuer des études sur les effets cumulatifs dans la zone énergétique, ce qu'il a négligé de faire. Les inquiétudes du personnel du ministère concernant l'absence d'études sur les effets cumulatifs ne se sont pas estompées avec la création de la B.C. Oil and Gas Commission en 1997. En 2003, la commission a finalement publié un long rapport en deux volumes sur la façon de réaliser des études sur les effets cumulatifs dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique. Toutefois, on n'en a pas tenu compte.
Depuis 2003, le gouvernement a loué des milliers d'hectares de terres publiques aux sociétés d'énergie sans les obliger à mener des études sur les effets cumulatifs et sans consulter la population. Le 23 novembre, lorsque le comité a demandé au représentant du Canada, Richard Dunn, ce qu'il pensait des études sur les effets cumulatifs en Colombie-Britannique, M. Dunn a déclaré: « Il serait insensé d'effectuer une évaluation des effets cumulatifs ».
La réponse de M. Dunn est non seulement une déclaration que les études sur les effets cumulatifs n'ont pas été prises en compte, mais également une déclaration troublante relativement à l'attitude et à la philosophie des sociétés énergétiques. M. Dunn a notamment affirmé que le Canada est « à l'avant-plan de la gestion environnementale et économique ». La société Encana a d'importantes locations et des partenariats dans tout le Nord-Est de la Colombie-Britannique et ailleurs.
Il n'existe qu'une seule étude à long terme sur les effets environnementaux cumulatifs dans l'Ouest du Canada. Elle a été menée par Ernst Environmental Services sur le site des exploitations pétrolières et gazières de Pioneer Natural Resources Canada Inc., dans la région de Chinchaga, en Colombie-Britannique et en Alberta. Malheureusement, on a mis fin à cette étude de dix ans après que la compagnie a été acquise, en novembre 2007, par TAQA North, une société d'Arabie saoudite détenue par la Abu Dhabi National Energy Company, qui loue des sites d'exploitation des gaz de schiste au Nord-Est de la Colombie-Britannique.
En 2005, Jessica Ernst, de Ernst Environmental Services, a vu son eau de puits à Rosebud, en Alberta, être contaminée par le méthane, l'éthane et d'autres hydrocarbures à la suite des activités de fracturation effectuées par Encana dans cette région pour l'exploitation du gaz de méthane de houille.
Comme M. Parfitt l'a dit devant votre comité le 2 décembre dernier, la question des effets cumulatifs se complique davantage du fait que la B.C. Oil and Gas Commission a fourni peu de données précises ou complètes sur les questions de ressources publiques relatives aux sociétés énergétiques, comme la liste des prélèvements d'eau dont il a parlé.
Cette longue liste publiée par la B.C. Oil and Gas Commission concernant les compagnies qui exercent leurs activités dans le bassin de Horn River n'a pas fourni d'informations exactes, laissant faussement entendre que peu d'eau avait été nécessaire pour les opérations de fracturation de 2009 à 2010.
Dans mon dernier rapport, j'ai écrit qu'Encana avait apparemment mené les activités de fracturation les plus importantes au monde sur le site multi-puits 63-K, dans le bassin de Horn River, près du lac Two Island, doublant ainsi le chiffre qu'Apache Canada avait donné auparavant, lorsque la société avait annoncé qu'elle effectuait la plus grande opération de fracturation au monde, à quelques kilomètres de là.
J'ai estimé qu'Encana avait utilisé environ 1,8 million de mètres cubes d'eau douce, soit l'équivalent de 700 piscines olympiques; environ 78 000 tonnes de sable de fractionnement spécialement excavé, soit environ 800 wagons; et environ 35 000 mètres cubes de toxines. Et j'ai indiqué que cette opération pourrait être un modèle ou indiquer qu'il y aura beaucoup plus d'activités à l'avenir.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique n'oblige pas les sociétés énergétiques à publier ces données et d'autres données connexes, mais il le devrait. L'agent de relations publiques d'Encana, au quartier général de Calgary, m'a dit au cours d'une conversation téléphonique qu'Encana s'inquiétait des informations contenues dans mon rapport. Je lui ai répondu que rien ne me ferait plus plaisir que de modifier ces informations si Encana me fournissait ses propres statistiques complètes relatives au site 63-K. J'ai ensuite posé un certain nombre de questions par courriel à Encana; je les ai jointes à ce rapport et je pourrai vous les montrer plus tard. Mais je n'ai reçu aucune réponse. En lisant la transcription des délibérations du comité, j'ai constaté qu'Encana avait promis de fournir au comité les données relatives à l'eau et au sable de fractionnement pour le site 63-K, mais il semble qu'elle ne l'ait pas encore fait.
L'absence de planification stratégique, intégrée et à long terme relativement aux effets cumulatifs, le fait que la Oil and Gas Commission n'a pas de données exactes sur l'utilisation des ressources et le peu de surveillance par le gouvernement des projets d'exploitation énergétique dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique ne sont pas les seules préoccupations. Bien des propriétaires immobiliers qui sont directement touchés par l'exploitation des ressources énergétiques m'ont dit s'inquiéter d'avoir si peu de droits et de privilèges en tant que parties concernées. Ils affirment, par exemple, que les installations de gaz toxique haute pression ne devraient pas être situées si près des résidences. Les normes de qualité de l'air sont déficientes. Il y a peu ou pas de systèmes de surveillance de la qualité de l'air. On modifie les niveaux phréatiques pour les habitants et l'agriculture. La loi de la Colombie-Britannique relative aux activités minières donne la priorité aux promoteurs pour avoir accès aux terrains privés et pour les exploiter.
Le 25 novembre, Dave Core, de la Canadian Association of Energy and Pipeline Landowner Associations, a parlé au comité de certaines de ses préoccupations.
Les préoccupations que j'ai soulevées devant le comité au sujet des lacunes législatives et réglementaires et de la surveillance en Colombie-Britannique ne sont pas isolées. Dans le mémoire que nous avons soumis à l'Office national de l'énergie en juin 2006, concernant le projet Kinder Morgan's Anchor Loop, j'ai signalé que le gouvernement albertain a négligé de donner suite aux recommandations d'un comité spécial créé par le cabinet exécutif de l'Alberta en 1972. Ce comité recommandait que l'exploitation des sables bitumineux soit faite sur une période de 750 ans et non de 50 ans.
Le gouvernement de l'Alberta a empêché la publication du rapport jusqu'à ce qu'il soit communiqué à Mel Hurtig, qui a ensuite publié l'étude. Le comité spécial du gouvernement, dirigé par le ministère de l'Environnement de l'Alberta, a compris l'ampleur des conséquences environnementales associées aux compagnies de l'industrie de l'énergie, qui proposaient d'exploiter les sables bitumineux. Dans ce même rapport, le comité a exprimé de vives inquiétudes concernant les sociétés énergétiques multinationales et la sécurité énergétique du Canada, puisqu'elles sont liées à la protection de l'environnement et à l'approvisionnement énergétique à long terme au Canada, pour que les Canadiens puissent utiliser les ressources durant de nombreuses années.
Merci.
....
M. Will Koop:
En Colombie-Britannique? La loi et le processus d'évaluation environnementale qui en découlent ont été introduits en 1995. Quand l'administration libérale est arrivée au pouvoir en Colombie-Britannique, elle a commencé à alléger les règles. Les entreprises exerçaient de fortes pressions en ce sens, et le gouvernement était à leur écoute, donc il a commencé à éliminer les barrières. Puis il l'a fait partout. Il se trouve donc qu'en Colombie-Britannique, nous sommes carrément retournés en arrière. Nous sommes retournés à la situation des années 1980 et du gouvernement du Crédit Social. Nous avons reculé, je suis désolé. Ce que je veux dire par là, c'est que cela devient un véritable problème, et il y en a un plus grave encore. Nous voyons aussi ce qui se passe dans le domaine des sables bitumineux , nous voyons le gouvernement fédéral permettre diverses entorses à la Loi sur les pêches, entre autres. De mon point de vue, la barre est plus basse qu'avant sur le plan environnemental pour les sables bitumineux, et cela se répercute dans tout le Canada. En Colombie-Britannique, le public semble croire qu'il ne peut pas faire grand-chose pour empêcher le gouvernement de modifier ces règles. Les gens sont très inquiets de voir ce qui se passe, mais ils se sentent impuissants.
Je ne sais pas si cela répond tout à fait à votre question. Je ne sais pas vers quoi nous nous dirigeons, mais j'essaie d'attirer votre attention sur le fait qu'il y a des choses qui se passent aux États-Unis, qu'il y a des choses qui se passent au Québec en ce moment. Tout le monde semble pressé de développer ce domaine. Mettons la pédale douce, prenons le temps d'analyser la situation. Je suis allé là-bas pour constater les faits. J'avais entendu certaines des positions des Premières nations dans leur présentation à l'Office national de l'énergie pour ce qui est des corridors d'oléoducs et des répercussions de ce développement sur la faune. D'accord, il n'y a personne qui vit dans cette région. Comme Tim l'a dit, il y a toutefois des animaux, des poissons et des cours d'eau. Il y a là une nature pleine de vie.
Très bien, je vous remercie infiniment.
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Tonks. Vous avez réussi à poser deux questions, c'est un progrès.
Monsieur Pomerleau, vous avez jusqu'à sept minutes.
[Français]
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie tous les trois de la présentation que vous avez faite.
[Traduction]
Est-ce que tout va bien?
Des voix: Non.
M. Roger Pomerleau: Appuyez sur le bouton.
M. Timothy Wall:
Voilà, j'y suis. Je n'ai pas compris ce que vous avez dit.
Très bien, je vais vous traduire ce que j'ai dit.
[Français]
M. Roger Pomerleau: Mes premières questions s'adressent à vous, monsieur Koop. Au Québec, actuellement, l'une des données qu'on utilise le plus souvent...
[Traduction]
Est-ce que ça va? Très bien.
[Français]
On dit qu'en Colombie-Britannique, les gens sont en train d'engranger des milliards de dollars grâce au gaz de schiste. Êtes-vous de cet avis? Quelle est votre réponse?
[Traduction]
M. Will Koop:
Le gouvernement a déclaré avoir reçu bien plus de deux milliards de dollars en ventes de baux immobiliers. On peut trouver des chiffres là-dessus. Ce que nous remettons en question, bien sûr, c'est la façon dont cela s'est fait. Tout s'est passé très vite, sans participation du public. La Commission pétrolière et gazière a beau produire un rapport sur les effets cumulatifs, quand ces ventes ont commencé en 2003, je pense qu'Encana a été une des premières entreprises à obtenir les meilleures terres...M. Timothy Wall:
C'était Apache, en fait.M. Will Koop:
Oh! Merci.M. Timothy Wall:
Le partenaire.M. Will Koop:
Au fur et à mesure que la situation évolue, nous en retirons bien sûr beaucoup d'argent, mais nous devons composer avec des problèmes qui auraient dû être réglés dès le départ, comme je l'ai dit dans ma citation de 1986, parce qu'il aurait fallu essayer d'établir ce qui allait arriver sur les terres avant de signer ces conventions de bail.[Français]
Soyez heureux, parce qu'on a les mêmes problèmes au Québec, mais on n'a même pas l'argent. C'est assez spécial.
[Traduction]
M. Timothy Wall:
Le gouvernement de la Colombie-Britannique, après avoir vendu ces terres, touche également des impôts, donc il tire un revenu supplémentaire de ces baux encore une fois. Oui, c'est ce qu'on nous avait promis au Québec aussi.
[Français]
Vous avez parlé de planification stratégique, qui devait être plus importante que les droits des pétrolières. Je suis de cet avis. À l'heure actuelle, au Québec, il semble qu'on est en train de vivre le même problème que vous dénoncez en Colombie-Britannique. En effet, il y a une précipitation, sans développement stratégique, et on s'embarque dans des choses absolument incroyables.
Je prends un exemple qui m'a été donné par M. Welt durant la pause. Il me disait que c'était quand même extraordinaire. Il me disait avoir travaillé pour les pétrolières au Texas, pour la compagnie Texaco. Il installait des toits flottants dans les réservoirs d'essence à Beaumont, au Texas. Quand il allait installer des toits, il s'arrangeait pour que son premier toit soit fait à la perfection, car ensuite, il en vendait d'autres. Si les autres avaient de petits problèmes, c'était moins important, mais le premier devait être parfait. Là, on a foré 30 puits. Ce sont les 30 premiers et 20 d'entre eux coulent, et on nous demande d'avoir confiance, on nous demande de croire que lorsqu'il y en aura 15 000, tout cela sera arrangé.
Ne trouvez-vous pas que les gens au Québec ont raison d'avoir peur et de se poser de sérieuses questions, dans ces conditions?
[Traduction]
M. Will Koop:
Absolument. C'est ce qui se passe aux États-Unis. Tim, qui représente Apache, a dit que la fracturation était une vieille technique. En fait, la fracturation est pour ainsi dire apparue en Alabama, dans les années 1980, pour exploiter le méthane de houille, pour accéder aux couches de houille. C'était alors une nouvelle technologie.
Plus je creuse mes recherches sur l'histoire de cette technologie, plus je constate les effets qu'elle a eus sur l'environnement. Bien sûr, la fracturation se faisait sur des propriétés privées qui appartenaient à U.S. Steel. L'entreprise avait le droit de décider de ce qui arrivait sur ses terres, mais elle polluait les cours d'eau et contaminait en fait les puits des habitants. Quand tout cela a commencé en Alabama, le nombre de puits est monté en flèche.
L'intérêt est donc venu des États-Unis. La méthode s'est répandue aux États-Unis dans les années 1990. Je pense que tout cela a donné lieu à un problème aux États-Unis qui n'a pas été surveillé d'assez près en application des règlements et des lois nationales, comme la Safe Drinking Water Act, entre autres.
C'est la source du problème actuel. Tout le monde se bat avec les conséquences en ce moment.
[Français]
Je vous pose une dernière question. J'aurai peut-être une courte question pour Mme Poole-Moffatt par la suite.
Les Américains sont en train de faire une étude. Dans 12 mois — ce n'est pas dans 20 ans —, on aurait la chance de mettre la main sur une étude sérieuse, indépendante de tout ce qui se passe au Canada et au Québec, et gratuite. Les gens sont-ils fous de vouloir attendre cette étude avant d'aller plus loin, au Québec ou ailleurs?
[Traduction]
Monsieur Koop.
M. Will Koop:
Oui, c'est problématique parce qu'il y a des entreprises qui ont déjà investi. Le malheur, c'est que pour cette raison et parce que le gouvernement de la Colombie-Britannique leur a donné son autorisation, ce sera très difficile de leur dire non ou de leur demander d'attendre.
Qu'est-ce que nous allons faire? Il n'y a pas de tribune publique en Colombie-Britannique pour nous attaquer à ces problèmes. C'est probablement la première fois qu'on discute de la question dans un forum comme celui-ci. Je n'ai entendu parler de rien de tel en Colombie-Britannique, où tout le monde en parle ouvertement.
[Français]
Madame Poole-Moffatt, vous avez parlé du fait que les règlements, en Colombie-Britannique, étaient extrêmement bien faits. Au Québec, on se demande aussi ce qu'on va faire plus tard, si jamais on décide d'exploiter du gaz de schiste.
En Colombie-Britannique, êtes-vous obligés de donner la composition chimique des produits chimiques que vous utilisez pour la fracturation? Cela ne semble pas être le cas au Québec, en raison de secrets commerciaux.
[Traduction]
Madame Poole-Moffatt, allez-y.
Mme Natalie Poole-Moffatt:
Je vais répondre à la première partie de la question, puis je vais céder la parole à Tim pour le reste. La Colombie-Britannique vient de se doter d'une loi sur les activités pétrolières et gazières. En 2007, la province a adopté un plan de l'énergie pour évaluer ses besoins en matière d'énergie et de sécurité. En 2010, elle a adopté sa loi sur les activités pétrolières et gazières. Cette loi est venue renforcer les normes environnementales qui avaient été créées en 1990.
La Commission pétrolière et gazière a été créée en 1997, comme M. Koop l'a dit. Bien sûr, comme tous les dirigeants le savent, les règlements doivent évoluer avec l'économie à laquelle ils s'appliquent. En ce moment, il y a un prix de cinq millions de dollars associé au fait de ne pas appliquer le régime de la Commission pétrolière et gazière.
Tout cela est très positif. Pour ce qui est des liquides de fracturation, je vais laisser Tim vous parler de ce que fait Apache. Si vous en avez l'occasion, vous devriez visiter notre site Web au http://www.apachecorp.com/Operations/Canada/NewBrunswick.aspx. Je pense vraiment que cette synthèse de nos activités au Nouveau-Brunswick pourrait servir de base à une bonne consultation.
Allez-y, s'il vous plaît, monsieur Wall.
M. Timothy Wall:
En ce qui concerne les fluides de fracturation, il faut se rappeler... Je ne sais pas pourquoi ce monsieur a mentionné la fracturation de la couche de houille, car c'est très différent de la fracturation dont je parle. Il s'agit de la fracturation hydraulique. On l'appelait fracturation hydraulique il y a 20 ans, et c'est toujours le cas aujourd'hui. Il s'agit du mélange d'un grand volume d'eau — elle a raison — et de sable, encore une fois, pour maintenir les chenaux d'écoulement ouverts. C'est ce à quoi elle sert. Pour ce qui est des produits chimiques utilisés, nous ne voyons aucun problème à vous les divulguer. Pour la plupart, il s'agit de produits chimiques que contiennent les détergents que vous avez à la maison. L'un des produits chimiques que nous utilisons s'appelle « agent de surface ». Un agent de surface est essentiellement du savon. Il réduit la friction durant le pompage. L'eau compte pour 99 p. 100 du mélange, et nous pompons aussi un agent de surface.
Nous pompons aussi ce que nous appelons un bactéricide. Le bactéricide empêche les bactéries de se développer pendant le pompage de l'eau dans le trou. C'est essentiellement de l'eau de Javel qui contient du chlore.
Souvent, ce sont les mêmes produits chimiques que vous avez à la maison. Apache Canada ne voit aucun problème à les rendre publics. Certains fournisseurs sont toutefois frileux à l'idée de laisser échapper leur avantage concurrentiel. Ils ne veulent pas le faire. Du coup, des compétiteurs seraient capables de les reproduire, car on aurait dévoilé le contenu chimique. C'est ce qui pose problème aux fournisseurs.
Dans notre cas, le fait de divulguer la liste des produits chimiques contenus dans le fluide de fracturation qui est composé d'eau à 99 p. 100 ne nous pose pas problème.
Merci. Votre temps est écoulé.
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